Le passage au flux dématérialisé

L'arrivée de la borne Rosita en 2007, sa mise à jour en 2013 et son remplacement en 2019

 

Pour celles ou ceux qui s'intéressent à l'histoire des concepts de la haute fidélité et de la psycho-acoustique, lisez ceci, qui évoque les travaux de Moles des années 50 (!!!) en prélude à la création de la Revue du Son devenue la Nouvelle revue du Son :

"Ici l’unité de ce travail ne venait pas du spectrographe ou de l’oscilloscope, mais du récepteur humain avec ses propriétés, sa capacité de reconstituer le tout à partir de la somme de ses parties, d’accepter les plus grandes distorsions ou les plus grands brouillages dans la mesure où il pouvait intégrer dans son champ de conscience le signal qu’il voulait recevoir dans un comportement actif, tout en restant assez loin sinon en contraste avec l’analyse psycho-physiologique conventionnelle. Tous ces aspects sont devenus depuis monnaie courante de la science des communications, ils sont à la base d’une vaste industrie de la Haute Fidélité, de la reproduction sonore de Haute Fidélité, mais ils exigeaient à l’époque une série de changements de perspective, de prises de conscience, qui n’était pas facilitée par le lien trop étroit que l’étude du message sonore gardait avec une acoustique traditionnelle axée sur la métrologie.»

Un site dédié à Moles donne accès à d'autres de ses textes.

La première version a été développée par db System(société basée à Grasse).  Musitek a commercialisé les premiers exemplaires, mais dB-System s’est très vite occupé de la distribution pour maîtriser toute la chaîne, de la conception à la vente et proposer des mises à jour régulières à ses clients.

Dan Bellity en a été l'artisan principal.

A la fin 2007, La Rosita était proposée en trois versions (depuis les appellations ont évolué).

Alpha, premier modèle de la gamme.

Alpha+, second modèle avec une alimentation renforcée.

Bêta, troisième modèle avec le summum de l'électronique. Après essais et conseils, c'est celle que j'ai choisie parce qu'elle apporte le maximum de progrès. Alimentations spécifiques et toutes sortes sortes d'améliorations de la borne Apple Airport Express.

On en trouve divers descriptifs sur un autre site db System

Il y a cinq modèles en 2014 : Die Lorelei (entrée de gamme), Alpha New (correspondant à peu près à ma Beta de 2007), Beta New, Oméga et Pi (très onéreuse). On peut les voir sur le site du magasin HiFi Link à côté de Lyon.

Depuis, la gamme évolue sans cesse. En 2019, on a l’entrée de gamme Rosita Delta HD, et au-dessus, la Gamma HD. Mais on trouve aussi des DAC à entrée USB (gamme Neutron), des préamplis, des câbles et des enceintes. Bref, allez visiter leur site.

 

Le logiciel iTunes (mac et PC) pilote la Rosita et envoie le flux en wifi. Simple, efficace, convivial et génial, surtout en 2007.


EVOLUTION MAJEURE FIN 2013 : UNE «NOUVELLE» ROSITA

Grâce au magasin HiFi Link (Meximieu 20 km de Lyon) qui organisait un salon d’écoute fin 2013, au fair play de Db System et à la force de conviction de Stéphane Bellity, j’ai confié ma Rosita, premier modèle à leur atelier pour une mise à jour devant la conduire entre leurs modèles actuels Bêta et  Alpha New.

Nous avons gardé la  même enveloppe (j’aime bien la soucoupe volante…) et avons changé énormément de choses à l’intérieur, dont la borne Apple Express elle-même et quelques composants stratégiques. Ajout du module V3, achat du Plug-In permettant de contourner la limitation du protocole Airplay (16 bits, 44 Khz, Lossless) pour les sources en haute définition, passage à iTunes 11, etc.

En moins de deux semaines, ma Rosita est revenue à la maison.

Pendant l’intervention, il me restait le tuner Marantz… Et les microsillons, je n’étais pas trop malheureux quand même !

Après un peu de rodage (de chauffe), la commande de quelques enregistrements chez Qobuz en haute résolution (24 bits) et l’écoute de pas mal de morceaux bien connus et d’autres, la conclusion s’impose : un très gros changement.
Le signe d’une évolution importante en audio
: la réaction de mon épouse : « Il y a quelque chose de changé au système», ainsi que celles des amis qui l’ont écouté : «Tu as changé ton système ?».

Pas de doute, la différence est importante, très importante. Et pourtant, on partait déjà de haut.

Voici le résumé des améliorations (sources CD en AIFF diffusés via iTunes 11) :

  1. Finesse nettement plus grande de l'ensemble du spectre.

  2. Beaucoup plus de détails, de micro-détails des prises de son…

  3. Aiguës plus ciselés, plus cristallins. On a l'impression de filer plus haut.

  4. Basses mieux assises, encore plus fermes.

  5. Davantage de localisation des sources en largeur et profondeur

  6. Effet d’air entre les musiciens ou les instrumentistes.

  7. Plus d’émotion encore sur les belles prises de son. C’est dû, je pense aux micro-détails qui ressortent mieux.


Du coup, j’ai commandé des Masters chez Qobuz : Legrand/Dessay (leur duo est extraordinaire). Et j’ai même repris une copie du Concerto Köln de Keith Jarrett en master pour me régaler…

Merci et bravo à db System et Stéphane Bellity. C’est une leçon pour les autres constructeurs. Remettre à niveau une machine de 6 ans pour un budget raisonnable, c’est très sympa et très fort. Quand je pense à la désinvolture de certaines autres marques de «haut de gamme» quand on a le moindre pépin ou un désir d’évolution…

En plus, à la  fin 2014, une nouvelle version du plugin a été mise à disposition gratuitement !

Les Bellity, père et fils, sont animés d’une vraie passion, leurs produits sont extraordinaires. Allez écouter ce qu’ils proposent tout en visitant Grasse et ses musées de la parfumerie…,


Un nouveau Plugin pour la ROSITA

Merci dB System de faire des mises à jours régulières - et gratuites - pour ses clients.

La dernière, mise en ligne fin 2016 marque un progrès sensible : On observe une nette différence : amélioration des attaques, qui deviennent encore plus rapides et précises, meilleur haut médium.

J’en ai profité pour faire, pour la première fois, une écoute comparative de disques durs.

La discothèque dépassant le tera-octet, j’ai des DD de 2 TO de marques différentes. Avec ce plugin et les Goldmund Mimesis 2 et 3, j’ai perçu une différence sensible entre un MacWay et un Western Elements…

J’essaierai de clarifier ceci un de ces jours. 


Conclusion (avec la source La Rosita)

En 2007, j’écrivais : Douceur de l'analogique grâce à la Rosita. Précision du numérique grâce à la clairvoyance d'Apple avec sa borne Airport Express et sa capacité à faire évoluer l'audio (comme l'informatique). Rapidité des électroniques et enceintes Goldmund.

Quand on a la chance de posséder un tel système, il ne reste plus qu'à être soi même à la hauteur de ceux qui l'ont conçu.

C'est le grand intérêt de la quête de la perfection.

En 2013/14 et 2016/17, j’y ajoute mes remerciements à db System ! Grâce à eux, je me retrouve avec un merveilleux système (qui pourra encore évoluer of course) !

Pour eux, le grand enjeu a été de s’affranchir de iTunes dont les règles devenaient de plus en plus contraignantes. Ils y sont parvenus en conseillant l’application Roon.

Autrement dit, il ne reste plus qu’à faire évoluer une nouvelle fois mon système… Ce qui sera fait en 2019, un peu poussé par Apple qui verrouille de plus en plus tous ses produits et abandonne la fabrication des bornes wifi…



La lecture des DVD avec VLC : le son enfin synchrone !

Quand on a la chance de disposer d’un vidéoprojecteur, on souhaite avec le meilleur son. Depuis la panne irréparable du lecteur EasyDrive de Goldmund, je devais me contenter de la carte son d’un iMac avec renvoi sur le système HiFi. Précision : je ne peux utiliser l’Apple TV car mon vidéoprojecteur n'admet pas le HDMI : je lui envoie néanmoins un signal vidéo excellent en composantes ce qui permet d’agir finement sur tous les réglages.

Depuis Moutain Lion, on peut envoyer le son du mac par Airplay. Le problème est qu’avec Lecteur DVD ou VLC standard, il y a décalage de plus d’une seconde entre le son et l’image.

Je butais sur ce problème depuis longtemps.

Mais, aidé du net, j’ai enfin trouvé LA solution :

  1. -Abandonner Lecteur DVD qui n’est pas paramétrable.

  2. - Utiliser VLC, version standard à jour (le décalage est présent).

  3. -APPUYER SUR F jusqu’à afficher sur l’écran un retard de -1900 millisecondes. 

  4. -C’est tout ! La synchro est parfaite !

  5. -Le son qui passe par la Rosita est extraordinaire,  même compte tenu des caractéristiques du DVD (MP4).

  6. -Essayez, vous verrez !


SI VOUS ETES SUR NETFLIX

Il existe une manip du même ordre : il suffit de télécharger leur plug in et de paramétrer la désynchronisation de la même façon (de l’ordre de 2030 ms). A moduler sur Safari, Firefox ou Chrome.

On a ainsi le plaisir de décoder le flux audio sur la Rosita : un régal lorsque la bande son est soignée comme The Crown ou Downton Abbey

Evidemment, sur Chrome, le plug-in est automatiquement chargé…

En voici une illustration sur le générique de Downtown Abbey…



UNE NOUVELLE EVOLUTION EN 2019 : LA ROSITA BETA NEW

Après beaucoup d’hésitations, je suis passé au nouveau modèle de Rosita, la BETA NEW R qui est  aussi la dernière à emprunter le wifi et le protocole Airport.

Je le raconte dans une page spéciale, tellement le sujet est difficile à cerner.

 

Une immense évolution : La Rosita

Durant l’année 2007, le lecteur de CD/DVD Goldmund Easyline dont j’étais très heureux manifesta néanmoins des signes de fatigue : la diode Philips (CDM12 ?) qui l’équipait connaissait de fréquents dysfonctionnements. Le réparer était exorbitant.

C’est un des problèmes - et souvent une déception ! - de la très haute fidélité. En payant cher ces matériels, on peut s’attendre à ce qu’ils soient plus fiables que les autres. Malheureusement, il n’en est que rarement ainsi. Les composants sont utilisés au maximum de leurs caractéristiques, de sorte que les pannes sont plus fréquentes (comme en Formule 1 en quelque  sorte…). Plus fréquentes et nettement plus onéreuses. C’est au moins une explication qui cherche à) faire avaler la pilule…

Qu’on se rassure, ceci n’est pas toujours vrai. Le bien fabriqué existe encore. Un exemple en est donné par mon Tuner Marantz qui à plus de 35 ans d’âge est encore meilleur que la plupart des  flux informatiques classiques.

Ou, dans un autre domaine, Breitling, qui a refabriqué une pièce pour un chronographe de 30 ans… Je peux en dire autant de Oméga. Et dans une mesure de Focal pour mes enceintes Goldmund.

Cherchant par quoi remplacer ce lecteur, sans perdre en qualité, voire en progressant encore, je me suis orienté, bien aidé par mon revendeur (José Amengual, magasin Cadence à Angers), vers cette nouveauté technologique de 2007 : La musique dématérialisée.

En termes simples, les CD sont copiés sur disque dur et lus directement par l’ordinateur qui envoie un flux wifi à une borne Airport Express Apple.

Une fois de plus, dans la reproduction de la musique comme ailleurs, c’est Apple qui a innové, sans que cela ne se sache hormis un petit cercle d’initiés.

C’est ainsi que la borne La Rosita est entrée dans mon système en décembre 2007.

Son look de soucoupe volante avait été fortement influencé par la borne Airport Extreme d’Apple (2002), point de départ de cette idée géniale…


Concernant cette forme, à l’époque moderniste (!), nous tenons de Dan Bellity lui-même qu’en fait l'inspiration ne venait pas d’Apple mais de Philips.

Voici la source : un ensemble Philips, qui fait lui même penser à Braun de ces années là.



Pour en revenir à Apple, à la base, La Rosita est une borne Airport Express, modifiée et pilotée par iTunes.

Dès la première écoute (alors qu'il faut en principe la rôder pendant des heures), on est sous le choc : on retrouve ENFIN l'analogique. Douceur des timbres, fluidité des sources, précision et cohérence de la scène sonore. Et surtout une fantastique impression de naturel qui se confirme au fil des heures (et des années).

Dès 2007, et pour en tirer la quintessence, elle a été installée sur une plate forme Hippocrène.

La Rosita est présentée ici dans son environnement en compagnie d'une "vieille" et encore très bonne technologie analogique : une platine Rega Planar 3.

La surprise : Pour la première fois, la nouvelle technologie numérique rejoint presque l'analogique ! Le nec plus ultra de 2007 atteint presque ce qu’on faisait dans les années 50 ou 60…


Voici le principe précis de la Rosita : un lecteur de CD normal lit "au fil de l'eau". Les erreurs de lecture sont automatiquement compensées par les circuits électroniques (qui appliquent les formules de Shannon). Avec la Rosita, on lit le disque audio comme un disque informatique, c'est-à-dire bit à bit. La lecture est rééffectuée s'il y a des erreurs. La copie sur le disque dur (en AIFF sans compression et au plus haut standard de qualité évidemment) présente donc l'ensemble des informations musicales sans AUCUN défaut. Ce contenu est transporté en wifi jusqu'à la Rosita. qui reçoit un flux totalement "pur", elle peut alors le transformer en signal analogique. Et comme ses circuits sont de très haute qualité, la conversion est exceptionnelle. Il n'y a aucun jitter (on le traduit par «gigue», c’est un phénomène de décalage des horloges entre la source et le convertisseur occasionnant des déphasages des signaux). C'est de là que provient cette sensation de fluidité incroyable et peut-être (selon moi, donc avec toutes réserves), l'absence de fatigue sonore qu'on ressent à la longue même sur de très grands systèmes. Qui dit que notre ensemble oreille/cerveau n'est pas obligé de compenser lui aussi les imperfections de la lecture ? (nous faisons nous aussi de la correction de signal), d'où la fatigue auditive qui, avec La Rosita, serait fortement abaissée puisque le signal serait meilleur, comme lavé d'une grande partie de ses imperfections… J'attends l'avis d'un spécialiste de psychoacoustique dans la lignée du grand Abraham Moles, un de mes maîtres dans la recherche française en communication.

Comme on le verra plus tard dans ce site, le jiter de transmission est réduit mais il peut subsister enter le streamer et le convertisseur (appelé depuis le DAC)


De nuit, la Rosita est féérique.


Une télécommande fantastique            (en 2007 !…)

Ce n’est pas tout. Quand on a une discothèque entière copiée sur iTunes (18 000 titres, 1700 disques, 1,2 T0), on risque de devoir passer du temps devant son ordinateur pour sélectionner ce que l'on veut écouter.

Il existait dès décembre 2007 une solution extraordinaire pour les iPhones ou iPods Touch. Elle s'appelait Remote Buddy (et avait un concurrent Signal presque aussi bien).

Voici ce que ça donnait : L'iPhone, placé à côté de la Rosita, prenait le contrôle intégral de iTunes en wifi (c'est-à-dire bien mieux que n'importe quelle télécommande infra-rouge).

Remote Buddy présentait d’autres fonctions spectaculaires dont le déclenchement à distance de la webcam de son ordinateur pour voir qui était devant le clavier !!

En 2008, Apple a sorti Remote dans les Applications pour iPhone sur ITunes.

Gratuite, cette magnifique application fonctionne évidemment encore mieux. J’espère que l’équipe géniale de Remote Buddy a pu se recaser.


On peut facilement savoir ce qu’on écoute et visualiser la pochette du disque et le titre du morceau en cours. C’est la reprise des informations de l'ordinateur.


On peut aussi rechercher n’importe quel mot clé et demander la lecture de l’enregistrement correspondant. On peut noter les morceaux en mettant des étoiles, se promener dans ses listes de lecture, faire varier l'intensité du son, etc. En 2007, c’était absolument magique.

Pour en savoir plus de ma passion sur l'iPhone ou les produits Apple, voyez mon autre site spécialisé sur le Mac.

En 2007/2008, c’était extraordinaire. Aujourd’hui, c’est devenu banal. On peut en profiter pour souligner que les progrès de l’interface iTunes sont insignifiants hélas…

Peut-être faut-il chercher du côté de Roon ?