NEW YORK

Une ville dont plus qu’un océan nous sépare

 

QUE dire de Big Apple qui n’est pas déjà été entendu ?

Pour accompagner ces photos prises au cours de plusieurs séjours, nous nous lancerons quand même dans l’aventure en espérant que ces réflexions vous intéresseront et vous donneront envie d’aller vérifier sur place ce que vosue ne pensez…



1. Le dynamisme de New York, c’est  sa mixité sociale à la base de toute la culture américaine.

Bien sûr, on a inventé les villes pour cela, même si au fil du temps, les ségrégations géographiques sont apparues.

A New York, le «pauvre» côtoie le «riche» sans aucune gêne, sans aucun problème. La preuve, trop rarement signalée, est pourtant bien visible. Dans les beaux quartiers commerçants, par exemple Madison Avenue, juste à côté des grands tailleurs, on trouve des modestes boutiques de bagages, de tee shirts et autres articles de bas de gamme ou de petits burgers. C’est impensable à Londres et encore plus à Paris. Vous avez vu une petite boutique minable, une baraque à frites avenue de l’Opéra , sur les Champs Elysées ou place Vendôme ??

C’est cette coexistence qui est le moteur du dynamisme américain.

Le petit commerçant se dit (à tort ou à raison) qu’il a ses chances. Chez nous, c’est joué d’avance, c’est sclérosé… Nous sommes la vieille Europe de l’héritage, c'est-à-dire de ce qui est donné à la naissance et pas gagné. C’est la différence fondamentale entre leur culture et la nôtre, inscrite dans nos systèmes de taxation des droits de succession… et dans la géographie économique de New York si on sait la voir.


2. L’énergie de New York, c’est le sens des responsabilités,  le souci de bien faire son travail, quel qu’il soit.


Cette caractéristique est plus difficile à photographier… Mais on l’observe sans arrêt. Du chauffeur de taxi collectif qui organise au mieux sa tournée, au nettoyeur de la fresque narrant l'héroïsme des pompiers du 11 septembre en passant par les employés du métro,
les hommes ou les femmes de ménage dans les toilettes des stations services, bref ceux dont on ne peut pas dire qu’ils sont motivés par le tip, le pourboire… Une scène nous a ému aux larmes : en attendant le ferry de retour de Staten Island pour faire les photos de l’arrivée de nuit sur Manhattan, un petit homme, un balayeur mettait une ardeur, un soin incommensurable à bien faire son travail pour passer le balai. Il en faisait un chef d’œuvre, il voulait la perfection sans que personne ou presque ne fasse attention.

Pourquoi cette attitude ? Pourquoi ce goût du travail si bien fait ?


3. La robustesse de New York, c’est le respect du passé.

La valeur symbolique est souvent magnifiée. Les grands anciens y sont honorés (d’où le succès - étrange chez nous - des biopics), les rappels des principes fondateurs sont fréquents et, dans un autre domaine, on fait durer les objets : vieilles voitures ou motos, vieux engins de travaux publics, vieilles installations, vieille robinetterie dans les hôtels. Ceci peut paraître étrange dans le pays de l’hyper-modernité présentée comme branchée… En fait, c’est le principe de responsabilité qui s’applique. Comme on est impliqué dans le financement, on est plus prudent que dans les pays où l'effort est défaussé sur les acteurs sociaux,  c'est-à-dire les contribuables. A première vue, on ne s’attend pas à rencontrer de vieilles voitures sur le sol américain (ou alors des épaves appartenant à des minorités d’exclus du système). Et pourtant, les automobiles anciennes mais en parfait état sont très nombreuses (et pas seulement à la campagne mais en plein New York). Association du pragmatisme, d’une certaine forme de débrouillardise, l’Américain «fait avec» là où le Français se débarrasse un peu vite des objets qu’il considère comme obsolètes.


4. La force de New York, c’est aussi la confiance dans l’avenir.

Confiance en soi bien sûr dans la lignée de l’American Way of Life et du rêve américain, qui, même plombés par toutes les difficultés économiques subsiste néanmoins.  Confiance dans les autres, aussi bien au travail que dans sa vie privée. Souvent cette confiance s’illustre par une dose d’enthousiasme, de bonne humeur, d’ouverture. aux idées nouvelles. Quand on a confiance, on est moins méfiant. Tout à l’opposé de ce qui nous plombe en France, où malgré nos atouts considérables, nous nous enfermons dans la sinistrose, le repliement, le dénigrement, le rejet du succès, quel qu’il soit. Dernier exemple : nous en sommes à démolir ce qui a été créé par nos aînés dans les entreprises ou les organisations, grandes ou petites, publiques ou privées. Malgré leur système scolaire amendable (!), leur éducation (assez lâche…), les Américains ont le culte des Anciens comme de leur pays. 
Ils sont fiers de ce qu’ils ont fait et ont une inébranlable confiance dans l’avenir, même après le drame du 11 septembre dont Ground Zéro réussit le prodige d’effacer toutes les traces en reconstruisant de la modernité  sans oublier un émouvant témoignage aux victimes. Le tout, en avance sur le calendrier et sans les polémiques stériles que connaît hélas notre pays à tout bout de champ.


Bien sûr, il y a d’autres caractéristiques, plus souvent énoncées comme la gentillesse et la disponibilité des New Yorkais, la propreté de la ville, le silence des voitures du à l’absence totale de moteurs diesels, la symphonie des klaxons et des sirènes, la complexité du métro, la fréquence des taxis et la vitesse à laquelle ils roulent…

Sans oublier la discipline, tout comme leurs cousins Britanniques.

Au cours de notre soirée au MET, mais aussi dans des cabarets de jazz, nous avons constaté à quel point les New Yorkais étaient disciplinés. Au bar du MET comme à celui du Smalls (merveilleux cabaret de jazz dans Greenwich Village), les spectateurs attendent sagement leur tour pour commander, voire organisent d’eux mêmes une file qui serpente sans que quiconque ne cherche à passer devant les autres… En voyant ce sens civique, nous avons mieux compris que les Twin Towers aient pu être si bien évacuées en limitant le nombre de victimes. Dans les escaliers, c’était à chacun son tour, sans scène de panique…

Il y a enfin, le goût de la liberté, que les Américains placent largement au dessus de celui de l’égalité au contraire des Français.


Certes, la société américaine est dure, ceci est assez répété chez nous pour qu’il ne soit pas utile d’en rajouter. Son exemple devrait nous pousser à réorganiser la nôtre pour ne pas perdre ce que nous avons construit et que nous risquons de dilapider par peur du changement  et crispation pathologique sur les avantages acquis…


Un voyage aux USA avec les yeux grand ouverts fait découvrir l’immense océan culturel entre les deux côtés de l’Atlantique.

Le plus étrange est qu’à l’opposé de la détestation française contre l’Amérique comme l’avait si bien analysée un Jean-François Revel, les Américains ont le culte de la France et de ses grands penseurs…

Ceci est très visible à Washington.


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