Un sanctuaire ptolémaïque en parfait état de conservation.

Edfou se situe à mi distance entre Louxor et Assouan. Il a été particulièrement étudié par Christiane Desroches-Noblecourt. Son état de conservation est exceptionnel et permet de mieux lire une construction qui reprend le plan traditionnel de tous les grands temples.
Commencé le 23 août de l’an 207 avant JC, il est resté homogène, car sa construction tardive a empêché de longues générations de pharaons de le modifier à leur guise.

137 m de long et 79 m de large et plan type habituel : pylône d'entrée monumental, cour entourée de portiques, salle hypostyle, chambres desservies par des chapelles annexes et un "saint des saints" dans lequel, à l'abri de tous les regards, on conserve la statue du dieu.

Mais Edfou marque aussi une importante transition aussi bien philosophique qu’architecturale ou culturelle. Ceci se voit bien dans les colonnes. Contrairement à la tradition qui faisait que chaque motif était puissamment symbolique, on pourrait dire codé et surcodé dans un système purement théologique, Edfou offre des colonnes avec des motifs de pure décoration pour relier les chapiteaux aux linteaux ou aux architraves. C’est ainsi qu’on voir apparaître les incontournables feuilles d'acanthe qui allaient avoir le succès que l’on sait. Influences grecques, greco-latines ? Bien sûr. Mais était-ce seulement de l'architecture ? De la croyance aussi. Et peut-être à terme une autre représentation du monde, un autre rapport déjà moins mystique ?

Le saint des saint montre une magnifique barque sacrée. Horus est figuré avec son épouse Hator.



Matériel : Nikon D3S, zoom 14-24 mm f:2,8 et autres optiques Nikon f:2,8/180 mm, f:1,4/50 mm, f:2,8/105 mm, f:1,4/35 mm.




 
EDFOU
Le Temple d’Horus