Datant de 1504, elle offre des motifs très riches. Construite par le sultan El-Gourhi, dernier grand prince mamelouk, c’est un des plus beaux exemples de cet art au Caire.
La mosquée est suspendue au dessus d’une espace réservé aux échoppes dont les tenanciers payaient des taxes destinées à financer les aides aux pauvres, l’adduction d’eau et l’entretien courant.
L’art mamelouk fait la part belle aux muqarnas (mocarabes en Andalousie ou mouqarnas en persan). Souvent, on les appelle, un peu improprement stalactites en reprenant l’appellation empruntées pour les concrétions calcaires des grottes naturelles. Bien qu’impropre sémantiquement, stalactite peut aussi faire référence à la grotte dans laquelle le Prophète se réfugia dans sa fuite de la Mecque à Medina. En fait, on en, retrouve des représentations sept siècles plus tôt sur des bas reliefs du dieu Mythra, ce qui fait remonter encore plus loin ce type de structure. Au fil du temps, elles sont devenues de plus en plus sophistiquées jusqu’à atteindre des prodiges de calculs mathématiques.
Ce type de décoration qui orne les chapiteaux, les plafonds ou les angles des murs utilise souvent des motifs géométriques trilobés répétés en diminution progressive pour occuper l’espace désiré. On peut dire aussi que ce sont des encorbellements d’alvéoles, ce qui est plus précis que stalactite , mais l’usage fait préférer ce dernier terme, quitte à être impropre.
Matériel : Nikon D3S, zoom 14-24 mm f:2,8 et autres optiques Nikon f:2,8/180 mm, f:1,4/50 mm, f:2,8/105 mm, f:1,4/35 mm.