Le Home Cinéma
Le Home Cinéma
Une aventure précoce
J’avais acheté cet ordi pour pouvoir projeter mes cours en le préparant sur PowerPoint. C’était la transition entre les rétroprojecteurs fonctionnant avec des transparents (que j’imprimais sur une imprimante laser) et les vidéprojecteurs envoyant directement le signal issu de l’ordinateur. A l’époque, on était sur la fin des gros Barco valant des fortunes et qu’on ne trouvait que dans les grands amphis et le tout début des projecteurs pus modestes (mais très onéreux quand même). Quel plaisir de brancher mon Pismo sur ces installations et de projeter mes diaporamas !
Dès lors, je m’étais dit : pourquoi ne pas avoir une installation à la maison ? Précisons que le Home Cinéma (Home Theatre) est bien antérieur. J'avais vu des démonstrations fantastiques, par exemple de la Guerre des Etoiles sur des Barco reliés à des lecteurs de vidéodisques, dès les années 80…
Le DreamVision DL500 Starlight
Ce DreamVision était donc un DLP équipé des premières puces Texas Instruments. En fait c’était un Davis repensé par cette société française malgré son nom (elle existe toujours mais sans grande notoriété hélas).
Je passe les détails techniques que l’on peut trouver partout pour insister sur une des supériorités de ce projecteur. J’étais habitué aux optiques Leitz (Leica), et le DreamVision est équipé d’un objectif Zeiss. En photo, l’objectif est essentiel, bien avant le nombre de pixels. En projection, c’est la même chose, d’où peut-être le fait qu’aujourd’hui, quinze ans après, je l’ai toujours !…
Un autre de ces avantages était aussi son couplage direct à l’ordinateur (on ne parlait pas de hdmi évidemment, de sorte que la plage de réglages de la colorimétrie était très vaste.
Les sources visuelles
Au début, le pismo, ensuite, ses successeurs comme le Titanium. Ensuite, je fis l’acquisition d’un fantastique lecteur CD et DVD de chez Goldmund, le Easydrive. Ce furent des années merveilleuses. Le signal image était extraordinaire en contraste, précision, fluidité, et le signal sonore fabuleux en rapidité et précision des attaques, en qualité de tout le spectre audio : la qualité Goldmund, du temps où cette marque faisait encore des produits «accessibles» (ce n’est pus du tout le cas aujourd'hui). Ce furent des années inoubliables où les amis qui venaient voir - et écouter - des films n’en croyaient ni leurs yeux ni leurs oreilles.
L’installation Home Cinéma
Depuis le début, le DreamVision se trouve sur une table de projection compatible avec un projecteur de diapositives, derrière le canapé, à environ 6,5 m de l’écran. Le canapé est lui même à 5,5 m de l’écran. Celui ci est un Oray Prestige Blanc mat manuel. C’est le troisième car au bout de quelques années, la toile, pourtant de bonne, a la fâcheuse tendance à se voiler… Un de ces jours, je m’équiperai d’un bon écran électrique. Reste à savoir lequel.
La partie Son
Dès le début, il avait été décidé que je ne toucherai pas -ou juste en terme d’optimisation - au système Hifi. J’écoute beaucoup plus souvent de la musique que je ne regarde des DVD. Et quand on optimise pour la vidéo, ce ne sont pas les mêmes réglages que pour la Hifi… C’est ce que j’explique dans mes pages dédiées à la Hifi.
En Home cinéma, grâce à AirPlay et VLC, j’envoie le son numérique vers la Rosita qui le décode. Attention, il faut décaler le son/image de -1900 millisecondes… pour retrouver une synchro parfaite en appuyant sur la touche F. C’est un peu compliqué à cause de Apple qui ne simplifie rien !
Conclusion : Pour mon goût personnel, je préfère un système de très grande Hifi qu’un traficotage avec plein de HP et de déphasages. Dernière raison : la parole est toujours parfaitement audible, ce qui est quand même le plus important quand on regarde un film. La véracité, la dynamique, l’émotion d’une belle bande son, c’est autre chose qu’une explosion… Grâce au décodage de la Rosita, j’ai retrouvé et peut-être dépassé le son que me produisait le Goldmund.
Pourquoi ne pas avoir évolué avant 2015 ?
Lorsqu’il a fallu changer l’ampoule du Dreamvision au bout de 7/8 ans, j’ai regardé la concurrence… Et j’ai préféré racheter un second projo identique équipé d’une ampoule neuve (pour avoir une banque de pièces au cas où). J’ai vu des vidéoprojecteurs de très grand prix, soit de grandes marques, soit de marques un peu ésotériques (Sim ou autres). A chaque fois, je me suis dit que remettre des milliers d’euros dans l’affaire pour un progrès mesuré n’était pas valable. Et j’ai préféré m’équiper en matériel photo… ou voyager…
Ce que j’attends surtout, encore plus que pour le cinéma à domicile, c’est une amélioration dans la projection des photos. C’est depuis le départ, la limite du DreamVision. Sa faible résolution (VGA…), est acceptable en vidéo pour des DVD (je n'utilise quasiment que cette source, les autres étant inférieures en qualité, sauf le streaming HD), mais elle est bien légère pour des photos, surtout avec des capteurs modernes. Le jour où un vidéoprojecteur m’offrira la même résolution que mon vieux Leitz, je changerai. Sera-ce la 4K, en principe en ligne question définition ? Mon Nikon D3S affiche un peu plus de 4000 lignes, ce serait parfait quand les prix deviendront raisonnables…
Conclusion : une bonne température de couleur associée à une super résolution devrait enfin remplacer mon projecteur qui a dans les 40 ans…
Dernier problème : les vues en hauteur. La photographie en hauteur est indispensable, comme les formats verticaux de tableaux. Pour un photographe, se voir imposer ce foutu 16/9 de compromis est inacceptable. La preuve : je n’ai pas remplacé mon iMac 24 pouces par le 28 pouces parce que le format photo est le même : pas d'augmentation de la hauteur. Le bon format est au minimum le 4/3 à défaut du carré. Malheureusement, beaucoup de matrices LCD ou DLP privilégient le cinéma. Que font les photographes ? C’est aussi à eux de réagir en exigeant des écrans adaptés.
Je suis l’actualité de la vidéoprojection sur Projection-homecinema un excellent site qui effectue des tests poussés et pas simplement des lectures de spécifications…
En 2015, une évolution majeure : un Pradovit Leitz D1200
Depuis très longtemps, j’attendais un vidéoprojecteur capable de rivaliser avec mon projecteur de diapositives Leitz Pradovit 250.
Pendant très longtemps, ce fut impossible techniquement, puis financièrement. Seul quelques modèles professionnels pouvaient se rapprocher de cette qualité en luminosité, résolution, contraste, etc.
Leitz a sorti un modèle extraordinaire à la fin des années 2000. En partant d’un modèle Projection Design, entreprise rachetée depuis par Barco (excusez du peu) et en changeant tout le couloir optique (condenseur, lentilles et objectif, ouvert lui aussi à f:2,5) le résultat promettait des merveilles dignes du Leica.
Ce fut le cas : meilleur que tous les projecteurs de diapos. Plus beau, plus lumineux, plus net et avec des couleurs vraies (5500 K) et non plus jaunâtres…
Le seul problème : le prix : dans les 10 000 € à sa sortie.
Pour un habitué des tarifs Leitz/Leica, pas de problème, c’est le prix d’un boitier et d’un bel objectif… Et encore en 24X36…
Malheureusement Leitz n’avait pas pensé que ses clients ne regardaient que peu d’images sur un écran, la culture est plutôt à l’agrandissement. Et pour les amateurs de diapositives, le tarif était exorbitant. Pour les amateurs de Home Cinema, pas de relief, pas de 4K, pas de zoom télécommandé, etc.
Résultat ; un échec commercial…
Et quelques années plus tard, des prix cassés pour des modèles neufs.
J’en ai profité bien sûr
Sur un écran de 2,5 m; j’observe mes clichés à une résolution digne d’eux. Colorimétrie parfaire, contraste exceptionnel, tout y est.
Une installation mixte audio et cinema a domicile
En 2022, un PANNE HEUREUSEMENT REPAREE
Fin 2021, la roue colorée s’est dégradée.Il a fallut la changer chez un réparateur Barco ainsi que l’ampoule. Plus de peur que de mal malgré une facture un peu salée.
Au moins, il refonctionne à merveille sur l’écran de 3 mètres de base.!