Les Derviches tourneurs

 
 

Une quête spirituelle d’une rare exigence…


Mevlana (Notre Maître) Djalâl ad-Dîn Rûmî, fut grand mystique qui influença fortement le Soufisme. Ses fils enracinèrent l’ordre des Mevlevis (Derviche tourneurs) dès la fin du 13 ème siècle. Il était lui même le fils d’un maître Soufi réputé. Il traduisit Esope, adapté ses fables comme La Fontaine allait le faire quelques siècles plus tard. Fin connaisseur de la chrétienté, en dialogue permanent avec les autres cultures, il représente une sorte de sommet dans la recherche de la grâce. Considéré comme un sait de son vivant, il eut une postérité limitée au Soufisme, considéré comme une voie d'élite de l’Islam.

Le concert spirituel, le Semâ, est le moment fort où les derviches tournent au son du ney et du «tambur». Nous avons pu assister à un Semâ dans un centre culturel d’Avanos en Anatolie (Cappadoce). Les organisateurs ont eu la gentillesse de permettre quelques photos en marge du concert. Les derviches reviennent sur scène pour interpréter quelques minutes de Semâ.

Le reportage, essaie, dans les conditions de lumière ambiante de la salle, sans flash bien sûr, d’évoquer ce mouvement si particulier.

J’emprunte à Wikipédia la description du Semâ :

Les derviches tourneurs se déplacent d’abord avec lenteur et font trois fois le tour de la piste. Chaque derviche se tourne vers celui qui est derrière lui et tous deux s’inclinent avant de reprendre leur circumambulation. Ce déplacement est le symbole des âmes errantes cherchant à la périphérie de l’existence. Après le troisième tour, le maître prend place sur son tapis et les danseurs attendent. Alors les chanteurs chantent et quand ils s’arrêtent, les derviches, en un geste triomphal, laissent tomber leur manteau noir, dévoilant leur vêtement blanc. La chute du manteau est celle de l’illusion. Quand le manteau noir qui représente l’enveloppe charnelle est abandonné, c’est la résurrection. Les derviches, bras croisés sur la poitrine, mains sur les épaules, se mettent à tourner lentement, sur eux-mêmes puis écartent les bras, la main droite tournée vers le ciel pour récolter la grâce de Dieu et la main gauche tournée vers le sol pour la dispenser vers la terre. En même temps qu’ils tournent sur eux-mêmes, ils tournent autour de la salle. Ce double tour figure la loi de l’univers, l’homme tourne autour de son centre, son cœur, et les astres gravitent autour du soleil. Ce double symbolisme cosmique est le véritable sens du Sema : toute la création tourne autour d’un centre.



Matériel : Nikon D300, f:1,4/50 mm.

NB. Pour les utilisateurs d’iPad : ne pas choisir le mode Diaporama (images trop petites), mais préférer le passage en vue par vue.

 

Le Soufisme. Une élévation de l’esprit.


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