LES ENSEIGNANTS PAYES AU RESULTAT ?
LES ENSEIGNANTS PAYES AU RESULTAT ?
Septembre 2000
Des enseignants payés aux résultats ?
Des multiples études internationales sur la motivation au travail et ses résultats en termes de productivité, d’efficacité ou de performance, il ressort assez clairement qu’il n’y a sûrement pas (heureusement ?) de recette miracle.
Des vieilles notions comme la confiance ou l’autonomie ne donnent pas de plus mauvais résultats que des plus récentes comme l’individualisation ou l’intéressement.
De leur côté, les théories managériales ne cessent de proposer des méthodes censées enclencher des processus de progression individuelle et collective : beaucoup de grandes surfaces ont engagé des démarches visant à supprimer la rémunération à la commission au profit d’une motivation de groupes de salariés.
Même si ce bouillonnement peut prêter à sourire par une naïveté parfois désarmante, un peu comme si tous les "acteurs" d’une entreprise étaient toujours rationnels et logiques, ces recherches devraient interpeller d’autres secteurs.
Un des domaines les plus imperméables à ces approches est évidemment l’Éducation nationale. Examinons un instant ce qu’une participation bien comprise pourrait donner :
Les enseignants recevraient un salaire fixe (confortable eu égard au niveau d’études exigé), complété par un intéressement aux résultats qui seraient les bénéfices de leurs élèves en matière de réussite à des tests nationaux ou régionaux.
De toutes mes chronniques, celle ci est une des plus iconoclaste : elle pousse certaines logiques à leur extrême et doit déranger le lecteur !
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Plus ils auraient d’élèves qui réussiraient ces tests, plus la prime serait importante. Naturellement, des ratios pourraient être introduits en fonction des situations locales, c’est la progression qui serait encouragée.
On aurait ainsi un système "centré sur l’élève" dans lequel l’enseignant aurait toute latitude de s’organiser pour conduire à la réussite le plus grand nombre, le tout se faisant à moyens constants en donnant cette souplesse qu’on attend désespérément de l’Éducation nationale.
Article paru dans des revues pédagogiques de l’époque.