Depuis plus de trente ans que nous nous rendons au Royaume Uni, nous n’avions connu de l’Ecosse que les quelques mètres derrière le mur d’Hadrien au nord du Lake District.…
En 2013, à la faveur d’une expédition avec famille et Amis, nous sommes revenus dans le District des Lacs pour entamer un périple jusqu’à la pointe Nord extrême de l’Ecosse, c'est-à-dire jusqu’à Durness.
Ce reportage va vous conduire de l’Est avec Edimbourg jusqu’à l’Ouest vers Scourie, Dunvergan, Portree et l’ile de Skye en traversant les Highlands, en visitant une distillerie de Whisky, mais surtout en profitant des lumières infiniment changeantes des hautes terres.
(pour accéder aux reportages, cliquer sur les images).
Visitée un jour de mauvais temps avec un crachin persistant et une lumière vacillante, Edimbourg est restée secrète malgré un mariage au château fort venu apporter un peu de gaieté dans une première journée écossaise un peu morne. Les photos l'attestent. Elles ne sont là que pour témoigner et donner envie d’y retourner avec un ciel plus clément. Le musée de l’histoire de l’Ecosse est fort instructif, mais, désolé de le dire, il n’est pas au niveau de qualité des meilleurs musées britanniques. Il y a un effort à faire de ce côté là.
Malheureusement, les photos étaient rigoureusement interdites. Impossible de passer outre car nous avions un accompagnateur pour notre groupe de cinq personnes. On ne verra qu’un trop modeste reportage. Quel dommage d'interdire les photos ! Je suis prêt à payer une somme (modique) pour avoir autre chose que les les brochures sans qualité qu’on nous propose à la place.
Autant dire qu’avec Edimbourg sous un temps exécrable et les photos interdites dans les distilleries, la visite de l’Ecosse commençait mal…
L’aventure a commencé en empruntant des routes de plus en plus petites, faisant longer le Ben Griam More (590 mètres), le Loch Badanloch, le Loch Nan Clar, le Loch Rimsdale avec le village de Syre.
Nous avions enfin atteint ce que nous cherchions : les paysages sauvages des Highlands. Et les cieux devinrent plus cléments, en présentant de belles alternances de ciels sombres, d’averses, d’éclaircies miraculeuses et de coups de projecteur du soleil entre les nuages.
Il suffisait de scruter le ciel et de s’arrêter au bon endroit au bon moment !
Vue la circulation (quasi inexistante), ce n’était pas trop difficile.
Nous étions dans le Comté d’Altnaharra.
Le massif hercynien s’étalait sous nos yeux avec ses vieilles montages (entre 400 et 600 mètres d’altitude) très érodées, ses tourbières (propres au whisky…) et ses paysages sauvages.
Le coton était fréquent, les digitales se concentraient dans les fossés, assez peu de bruyère (les terrains ne sont pas assez granitiques sûrement) et peu d’animaux malgré la présence de clôtures à bovins et à ovins.
Les sols étaient pourtant assez riches, même si les ajoncs omniprésents empêchaient l’herbe de pousser en quantité.
A chaque promenade à pied nous étions assaillis d’insectes agressifs qui piquaient comme des taons ! Ensuite, nous connumes le pire avec les simulies (les midges en écossais) qui se concentrent sur le visage !
Une fois de plus, nous avons pu vérifier que les reportages photographiques demandent de l’abnégation pour ne pas dire un certain courage tellement les piqures étaient douloureuses !
En réfléchissant à ces insectes, nous nous sommes demandés si les «Vaches poilues» (que l’on verra plus tard) n’avaient pas développé leurs poils pour leur échapper. Et l’absence totale de bovins en plein été pouvait indiquer que pour les vaches «normales», la contrée était invivable l’été ?
Les éclairages devenaient extraordinaires, il fallait se concentrer sur l’observation des paysages et des nuages pour faire les photos au bon moment, quitte à attendre la bonne lumière. Etant un groupe de photographes, il ne pouvait y avoir de problème d’un voyageur pressé !
Ces contrées ne présentaient que très peu de fermes et encore moins d'habitations, les villages restaient de taille très modeste, on aurait pu les qualifier de hameaux. Quasiment aucun trafic, aucun touriste alors que nous étionsfin juillet.
C’était l’Ecosse que nous souhaitions découvrir et faire partager.
La descente sur Durness offrit encore quelques surprises avec des éclairages rosés sur des plages à marée basse. Le village de Durness est très petit et l’habitat très éclaté.
Les grains succédaient aux grains, les lumières exceptionnelles éclairaient les lochs et les montagnes…
Nous avions réservé un repas dans un petit restaurant de pêcheurs à proximité de Scourie.
Après avoir pris possession de notre magnifique B&B (un ancien manoir), la route pour y aller nous fit découvrir un tout petit port au bout du monde et nous fîmes un repas magnifique.
En sortant, il restait encore un peu de lumière à capter, et la très haute sensibilité du D3S fit des miracles. Le crépuscule fut magique.
Au passage, un rayon de soleil voulut bien nous illuminer le château de Eilean Chrona. Mais comme notre programme était davantage axé sur les paysages naturels, et qu’en plus il s’agissait de ruines, certes majestueuses, nous ne nous en approchâmes pas.
A force de prendre des petites routes menant vers des hameaux ou des fermes isolées, la bonne surprise arriva à Ashmore, tout près du pont de l’ile de Skye.
Nous les tenions. Il n’y avait plus qu’à bien les photographier, et comme elles furent complaisantes, ce ne fut guère difficile. Grâce à elle, ce reportage sur l’Ecosse prenait de l'originalité. De superbes lumières la veille et les vaches le lendemain.
Heureusement, il nous restait d’autres merveilles à découvrir.
C’était, parait-il, le berceau du plus vieux clan écossais, les Mac Leod. Il appartenait encore à des descendants de la famille. Effectivement, contrairement aux châteaux musées appartenant au National Trust for Scotland, et comme dans beaucoup de ses homologues français, seule une petite partie était aménagée pour la visite… Et encore, avec une conception bien vieillotte, à des années lumières des meilleurs musées britanniques.
Pour couronner le tout, la photo était interdite !
Sans être trop cruel, on peut ajouter que l'extérieur avait été enduit d’un crépis de ciment gris du plus mauvais effet.
Heureusement que Dunvegan abritait deux trésors que nous allions découvrir dans l’après midi : son jardin, absolument inattendu sous une telle latitude et surtout, ses phoques !
Le canot partit du château et nous amena à pied d’œuvre, à quelques mètres du rivage, moteur coupé pour ne pas les déranger.
On y voit des petits et des familles qui se prélassent sur le goémon.
De temps en temps, une tête apparaît furtivement hors de l’eau, nous dévisage avant de replonger.
Ce fut un enchantement.
Autant de calme, on pourrait dire de sérénité laissa les visiteurs dans une curieuse méditation.
Mais ceci ne nous empêcha pas de faire autant de portraits que nous le voulions, les phoques étaient plus complaisants que les propriétaires du château.
Dans cette recherche des lieux pittoresques, nous nous attardâmes sur la presqu'île et le village de Aird, juste en face d’une autre grande ile très célèbre pour son whisky : Jura. Nous n’avions pas le temps d’y aller mais nous pûmes au moins la contempler sous un ciel presque bleu.
La route au long de la mer nous mena tout naturellement au village de Arrochar où un autre bon restaurant et un superbe B&B nous attendaient.
Pour profiter encore un peu plus de l’Ecosse et des Ecossais, nous allâmes boire une bière dans un pub et jouer au billard avec les habitants. Une ambiance festive, conviviale, bon enfant qu’on a bien du mal à trouver en France.
Bref tous les signes de la modernité et du dynamisme économique.
Cependant, les traditions sont vivaces et le kilt reste roi pour les cérémonies.
Bien que tenté d’en rapporter un, je ne le fis pas : quel clan et quel motif choisir ?
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Le diaporama ci-dessous donne un aperçu des paysages et des sites les plus extraordinaires que nous avons visités. Chacun des reportages apporte toutes les précisions et des photos complémentaires.
Matériel : Nikon D3S, zoom 14-24 mm f:2,8 et autres optiques Nikon f:2,8/180 mm, f:1,4/50 mm.
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