Des multiples études internationales sur la motivation au travail et ses résultats en termes de productivité, defficacité ou de performance, il ressort assez clairement quil ny a sûrement pas (heureusement ?) de recette miracle.
Des vieilles notions comme la confiance ou lautonomie ne donnent pas de plus mauvais résultats que des plus récentes comme lindividualisation ou lintéressement.
De leur côté, les théories managériales ne cessent de proposer des méthodes censées enclencher des processus de progression individuelle et collective : beaucoup de grandes surfaces ont engagé des démarches visant à supprimer la rémunération à la commission au profit dune motivation de groupes de salariés.
Même si ce bouillonnement peut prêter à sourire par une naïveté parfois désarmante, un peu comme si tous les "acteurs" dune entreprise étaient toujours rationnels et logiques, ces recherches devraient interpeller dautres secteurs.
Un des domaines les plus imperméables à ces approches est évidemment lÉducation nationale. Examinons un instant ce quune participation bien comprise pourrait donner :
Les enseignants recevraient un salaire fixe (confortable eu égard au niveau détudes exigé), complété par un intéressement aux résultats qui seraient les bénéfices de leurs élèves en matière de réussite à des tests nationaux ou régionaux.
Plus ils auraient délèves qui réussiraient ces tests, plus la prime serait importante. Naturellement, des ratios pourraient être introduits en fonction des situations locales, cest la progression qui serait encouragée.
On aurait ainsi un système "centré sur lélève" dans lequel lenseignant aurait toute latitude de sorganiser pour conduire à la réussite le plus grand nombre, le tout se faisant à moyens constants en donnant cette souplesse quon attend désespérément de lÉducation nationale.
JLM
Septembre 2000
De toutes mes chronniques, celle ci est peut-être la plus iconoclaste : elle pousse certaines logiques à leur extrême et doit déranger le lecteur !
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