La figure ci-dessous (inspirée des travaux de Norbert Wiener)
offre une représentation graphique plus précise permettant de
mieux saisir l'enchaînement des validations des dix-sept hypothèses
générales (présentées au chapitre premier) : On
remarquera la présence d'une flèche horizontale en pointillé
entre les hypothèses et les actions de terrain (repère n°1).
Elle rappelle l'interaction incessante entre leur élaboration et les
travaux qui permirent de les affiner, ce que nous avons appelé des
prévalidations. La sortie de cette première boucle fait déboucher
sur une analyse du contexte (deuxième partie, repère n°2)
qui est traitée en fonction de l'approche théorique distanciatrice.
On y trouvera, outre une étude socio-économique des médias
dans le monde et de la question de l'éducation aux médias et
par les médias, un chapitre sur le mouvement associatif, à nos
yeux essentiel dans l'établissement d'une future « distanciation
sociale », et un chapitre sur le contexte épistémologique,
visant à mieux préciser la distanciation elle-même, mais
aussi des concepts corollaires indispensables comme l'identification, la projection,
le transfert, la socialisation, l'appropriation et naturellement la médiation
et la médiatisation. Après avoir passé les hypothèses
au crible des contextes économiques et sociaux, en reprenant un vieux
principe (alchimique ?) de purifications successives, la troisième
partie (repère n°3) concerne les validations théoriques
des hypothèses générales (principalement les sept premières).
Elle conduira le lecteur à découvrir la genèse de la
distanciation et la notion fondamentale de « réversibilité
médiatique » pour s'achever concrètement avec la mise
au point d'un premier mini-système expert formalisant les « profils
distanciateurs et/ou identificateurs » des individus, premier jalon
d'une future « éducation médiatique ». La quatrième
partie (repère n°4) présente les validations concrètes
ou pratiques sur le terrain institutionnel et surtout associatif. A ce titre,
de nombreuses associations indépendantes ou « relais »
sont examinées dans le détail. Les validations s'achèvent
par la mise au point d'un second mini-système expert permettant de
formaliser les concepts évoqués, et en particulier d'aboutir
à une typologie « fonctionnelle » des associations-relais,
indépendantes, -alibis ou précurseurs des institutions.
Jean-Luc Michel - PARIS - 1988
Avec le plan général graphique et "dynamique" ci contre, la structure générale est beaucoup plus compréhensible.
Dans cette thèse, le Macintosh aidant (!!), j'ai beaucoup "schématisé", ce qui a débouché quelques années plus tard sur des travaux concernant la pensée graphique et la schématisation.